LA ROUTE DES GRANDES ALPES : 2ème ETAPE

Publié le par @willow

2ème étape : Lundi 21 juin, : Arèches - Valloire… 182 kms et 4140 mètres de dénivelé ( col du cormet de Roselan, col de l’Iseran, col du Télégraphe….. ) 

 

 

 Que cette 1ère nuit fut courte ! Pas très réparateur tout ça ! Va falloir régler nos biorythmes pour espérer récupérer des efforts consentis sur les étapes passées.

Enfin…. La longueur de l’étape du jour nous oblige à partir plus tôt que la veille. Debout à 6h00, départ du chalet vers 7h10 sous un soleil resplendissant. (c’est beau !), descente du chemin forestier en 4X4 pour Mario et Wilfrid avec le gérant du chalet qui a eu la gentillesse de nous mener en ville et en mini-bus pour les autres. Départ réel de Beaufort vers 8h15 après la traditionnelle photo de groupe.


De gauche à droite : Fred,Will, Jean Mi, Kriss, Mario,Dimitri et Bruno (manque Jacques qui prenait la photo !!)  

3 cols sont au programme : le Cormet de Roselend, le col de l’Iseran, et pour finir après plus de 160 kms de vélo, le col du Télégraphe.Dès les premiers coups de pédales, nous sommes sur les pentes du col de Méraillet (12 kms à 7% de moyenne) prémisse du Cormet de Roselend


 Le pied du Cormet de Roselan....  Forêt magnifique et luxuriante ...  L’ascension de 20 kms est magnifique et de toutes beautés. Sans doute la plus belle escalade de notre périple : chutes d’eau, marmottes, chevreuils, castors, et pour finir le splendide lac de Roselend et son barrage en fond de toile. Mais ça continue de grimper au milieu des pâturages parsemés de blocs de pierres (sans doute venus d’un autre monde) et de torrents pendant 6 kms environ avec des pentes à 8%.

 

Enfin le Cormet est à nous avec ses 1967 mètres d’altitude et ses neiges éternelles. (23kms et 1967 m)

 

 

 

 

 

 

 

    


 La descente vers Bourg saint Maurice est très acrobatique, sinueuse et même par endroit dangereuse. Au pied de la descente, changement de cap vers la gauche et nous voici (après un changement de pilote au volant du mini-bus), en direction du col de l’Iseran qui se présente à nous avec ses 46 kms de montée en paliers : Val d’Isère
(75 kms 2112m), le barrage de Tignes et sa fresque colossale, de nombreux tunnels pour finir à 2770 mètres d’altitude et le fameux col de l’Iseran pris dans la neige (90 kms). L’environnement n’est plus le même que dans le Cormet de Roselend. C’est le moindre que l’on puisse dire. Le décor semble fade malgré la force que dégage les sommets enneigés environnants. Ce passage obligé de notre périple à près de 2800 mètres n’a rien de comparable avec le magnifique et somptueux col du Cormet de Roselan que l’on a franchi le matin.

 Ci-dessus Jean Mi et Super Mario passe en tête en haut du col de l'Iseran     

 Enfin … Pour immortaliser notre passage, on prend une photo souvenir du groupe devant la stèle érigée au nom du col de l’Iseran.

 

    anecdote :      Etonné et inquiet de ne pas voir arriver Bruno au sommet du col, Fred décide de retourner à sa rencontre. C’est vrai que l’on se pose quelques questions. Peut-être a t-il eu un problème mécanique ? une énorme défaillance ? plusieurs crevaisons successives ? Ou peut-être même un début de fringale ?……… Et bien non ! Figurez vous que notre bon samaritain s’en est aller se promener à Tignes le lac, quittant ainsi le parcours de la RDGA , pour y retrouver une certaine " Marguerite ". Vache folle des années Fernandel dont Bruno s’était éperdument épris lors d’un meeting sur l’école du rire à Angers (on en rigole encore).Non sans mal, Fred a réussi à ramener Bruno à la raison, et nous rejoindre. Ah que ferions nous pas pour ces dames ? ? ? ? ?

     

un fort vent de face dans la descente de l'Iseran, à créer de gros écarts dans la vallée.

Nous commençons alors une longue, une très longue descente qui ne s’achèvera (avec quelques faux plats montants tout de même) qu’au pied du col du Télégraphe : 74 kms en tout avec un fort vent de face. D’abord une plongée rapide jusqu’à Lanslevilard (124 kms 1416 m), puis une descente par palier jusqu’à Saint Jean de Maurienne en passant par Modane (147kms) et la célèbre N6 qui parcourt de part en part cette vallée. Le décor est plus austère que ce que l’on avait l’habitude de voir depuis notre départ. Cette vallée, largement plus industrialisée, en porte les stigmates : industries isolées, zones d’activités, centre d’incinération de déchets, autoroute, voies rapides qui se supperposent…. Quel changement avec la veille ! …… Bref nous fonçons. Un fort vent de face rend difficile notre avancée. Peu importe nous pédalons sans relâche vers le pied de la dernière difficulté de la journée : le col du Télégraphe ! 43 kms d’un effort hyper ventilé, un virage à gauche dans Saint Jean de Maurienne (164 kms 920 m), et hop : nous attaquons la montée du Télégraphe après 164 bornes de vélo ! Ca calme, croyez nous ! La pente est très raide sur le bas (1km à 10%), ce qui surprend chacun d’entre-nous et diminue les ardeurs de la plupart.



dur dur...  pas vrai Fred.  La pente est très raide au pied...

 12kms sur une pente régulière à 8% nous fait passer de 720 mètres (de Modane) à 1566 mètres, avec une vue exceptionnelle sur la vallée de la Maurienne que l’on vient de quitter en contre bas. Les écarts en haut sont très importants, à la hauteur d’une fin de journée bien remplie et très chargée, c’est le moindre que l’on puisse dire. Les jambes sont lourdes, et un peu de repos bien mérité va faire le plus grand bien à tout le monde.

ici Will passe le télégraphe avec une avance plus que confortable. Le 2ème est à 22mm

 Une belle descente de 6 kms, rapide et sécurisante où l’on peut s’en donner à cœur joie, nous permet d’arriver après 182 kms d’effort à Valloire (182 kms) d’où l’on distingue déjà les pentes du premier plat de résistance de la journée de demain : "Monsieur le GALIBIER". Rien ne nous permet à ce moment, en voyant le ciel clément de cette fin d’après midi, d’imaginer la surprise que nous réservait ce grand monsieur des Alpes pour le lendemain….. Repas du soir dans une pizzeria, où pâtes et pizzas sont à l’honneur. Le Cormet de Roselend et ses splendeurs naturelles sont tout naturellement à l’honneur. On se termine dans un café (avec Bacchus, vous savez notre pote !) pour voir la fin du match de foot France Suisse euro2004, et tenter de s’incruster avec le propriétaire du bar pour "squatter" une ligne téléphonique et envoyer notre compte rendu de la journée sur le site internet de la TSF. Retour vers 23h00 au gîte, un dernier regard songeur et perplexe vers les sommets encore pris dans les étoiles, rempli d’espoir et pleins de rêves de grands enfants, et voilà que tout notre petit monde est renvoyé sans prière dans les bras de "Morphée"…

Dans la nuit, quelques signes avant-coureurs d’agitations montrent que certains d’entre-nous sont déjà entrain de le grimper le fameux col du Galibier … hihihihihi …

 

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